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Association
Passer le flambeau
Actualisé le 16/06/2023
C’est la fin d’un cycle, et l’actuelle gouvernance a envie de passer le flambeau avec espoir et confiance aux suivant·es. Les CA successifs de la Charte, ce sont des gens qui font pour le mieux avec leurs envies, leur tempérament, leur créativité. A chacun·e son style, ses idées, sa tonalité, son énergie. C’est cette diversité dans la continuité qui fait que la Charte est une association vivante. Nous sommes heureux·ses et fièr·es d’y avoir participé. Merci à vous de nous avoir fait confiance.
Nous avons pris notre tour dans la longue chaîne des auteur·ices investi·es, avec la conscience claire qu’il fallait partager l’effort, prendre notre place dans cette course de relais et rendre ce qui nous avait été donné par tous·tes les bénévoles avant nous. Nous avions envie d’un travail apaisé et collectif. Pour ce faire, nous avons adopté trois principes de travail forts, porté des valeurs et mené de nombreuses actions.
Nos trois principes de travail :
1/ Ne rien lâcher des luttes qui sont les nôtres en apaisant les relations au sein de notre écosystème. Nous avons voulu renouer des liens et des partenariats, après deux ans terribles d’enterrement du rapport Racine, suivi du COVID et de l’accroissement de la précarité et de l’isolement des auteur·ices. Ne pas jouer le jeu des Ministres que cela arrangerait bien de voir des auteur·ices divisé·es, pour masquer leur inaction. Pour tous les chantiers, nous n’avons jamais fait la politique de la chaise vide, tout en sachant claquer la porte quand on se moquait de nous.
2/ Être en prise avec les grandes problématiques sociétales. Dès le début du mandat, nous avons engagé des actions fortes sur trois axes : Egalité, Diversité, Ecologie sans perdre le rythme sur les actions engagées de longue date et qui tournent bien.
3/ S’occuper de la Charte en tant qu’outil. Parce qu’on ne peut pas négliger l’organisation elle-même, qui n’est pas une évidence qui tourne toute seule, nous avons souhaité nous occuper de notre chère association. Nous avons choisi de consacrer un peu de temps à notre fonctionnement, faire un audit, solliciter l’avis de nos adhérent·es, prendre soin de nos salariées, racheter un peu de matériel, préparer un règlement intérieur, revoir le site internet, et repenser la gouvernance pour qu’aucun·e de nous n’ait à se sacrifier pour ses camarades en étant Président·e.
Car qui veut voyager loin ménage son association.
Bilan de la gouvernance mai 2020- juin 2023 : des auteur·rices au service des auteur·rices
Axe 1 : Ne rien lâcher
- Tenter de renouer un dialogue avec toutes les associations d’auteur·rices sans rien lâcher sur nos positions, et ne pas nourrir l’image divisée de nos professions évoquée par la ministre Bachelot pour tourner les auteur·rices en ridicule. Maintenir la position de nos prédécesseur·es en restant visibles, hors du CPE, pour qu’en toutes circonstances on entende parler des auteur·ices jeunesse.
- Passer 300h en négociation pour défendre les droits des auteurs et des autrices jeunesse dans le groupe « Sirinelli » puis en claquer la porte lorsqu’il était clair que le partage de la valeur ne serait pas évoqué, car trop c’est trop.
- Lancer la campagne #créerestunmétier pour sensibiliser le grand public à nos professions : 250 portraits d’artistes-auteur·rices, et un # utilisé plus de 600 fois sur les réseaux sociaux.
- Participer aux travaux du CNL sur la conditionnalité des aides aux éditeur·ices (en cours).
- Trouver une solution en matière d’aide juridique après la rupture avec le SNAC en travaillant avec une juriste free lance et maintenir l’offre individuelle aux chartistes ainsi que les précieuses masterclasses.
- Produire pour Montreuil 2022, une brochure et une exposition sur l’accès aux droits des AA : « Mes droits de travers », visant à améliorer la compréhension du régime social des artistes-auteurs et autrices ainsi qu’à faciliter l’accès à nos droits sociaux.
- Faire évoluer le règlement du CNL en matière de résidences.
- Participer à l’élaboration des chartes ( qui conditionnent les aides) d’un point de vue des violences et harcèlements sexuels et sexistes. Participer et échouer à ce que celle sur l’écologie soit conditionnelle et porte des valeurs fortes.
- Au passage, battre en brèche les discours dépréciatifs du Pen Club sur la littérature jeunesse à Montreuil 2022 : affirmer haut et fort que nous sommes des auteur·ices comme les autres, et pas de “l’eau tiède” comme cela nous a été jeté à la figure.
- Défendre les auteur·ices au Sénat et auprès des ministères dans les nombreux dysfonctionnements du Pass culture, accompagner celles et ceux qui le souhaitaient sur l’inscription Adage.
- Participer aux discussions au ministère de la Culture sur l’équité des relations auteur·ices/éditeur·ices en défendant les droits des auteur·ices et en produisant à chaque réunion, preuves à l’appui, les clauses abusives qui continuent d’être écrites dans nos contrats (en cours).
- Participer à l’étude sectorielle « littérature jeunesse », torpillée par le SNE, continuer d’en demander la communication et les résultats qui nous concernent et ont été produits avec de l’argent public (donc avec notre argent !).
- Participer à de nombreux temps forts partenariaux, exister dans les collectifs, y être visibles : premières assises de la Fédération des éditeurs indépendants (FEDEI), les manifestations pour l’anniversaire des 40 ans de la loi Lang, le collectif Alliance pour la lecture, l’assemblée générale de la Fédération des salons, …
- S’engager, en lien avec plusieurs associations d’auteurs, dans une action auprès de la Commission européenne contre la fusion souhaitée par Vincent Bolloré du groupe Editis et du groupe Hachette.
Axe 2 : mener des actions culturelles à forte portée politique
- Reprendre au pied levé et mettre en œuvre les États généraux de l’égalité en octobre 2020 en plein COVID avec la participation de 100 personnes en présentiel et 400 à distance.
- Mettre en place dans la foulée, les ateliers d’autodéfense mentale, émotionnelle et verbale et former plus de 50 chartistes à la négociation et à l’empouvoirement.
- Lancer un groupe de travail thématique sur la question de la diversité dans nos métiers, et concevoir un projet de podcast (en cours).
- Mettre en place un groupe de travail sur l’écologie du livre et rédiger un document très complet dont il faut maintenant construire la communication.
- Créer et diffuser une brochure visant à améliorer la compréhension du régime social des artistes-auteurs et autrices ainsi qu’à faciliter l’accès des auteurs et autrices à leurs droits sociaux : « Mes droits de travers ».
- Poursuivre le travail avec l’ADAGP pour la remise du prix annuel.
- Organiser une expo rétrospective des 10 ans du voyage à Bologne.
- Permettre à 12 illustrateur·ices d’exposer au Japon pour la fête de la rose en 2022.
- Permettre à 55 auteur·rices et illustratreur·rices de partir en résidence d’été dans des colos et centres de loisirs durant l’été 2022 et préparer la saison 2023 (en cours).
- Produire 5 nouveaux films « Dans les petits papiers de …» permettant de montrer la vie quotidienne et la création de 5 artistes-auteur·ices.
- Ecrire, et diffuser deux nouveaux tutos avec la Fédération des salons du livre jeun
- Accompagner 3 générations d’auteur·ices émergent.es et d’illustrateur·ices, soit 72 talents formés et guidés vers la professionnalisation au travers des projets Emergence et Bologne.
- Contribuer à l’élaboration et à la mise en place d’une formation “Conception et projet de fabrication d’un objet-livre” dans le catalogue de l’Afdas, pour permettre aux auteur·ices de mieux appréhender une démarche d’auto-édition.
Axe 3 : s’occuper de la Charte, notre précieux outil commun
- Réorganiser la gouvernance du jour au lendemain en mai 2020 suite au départ du Président.
* Faire évoluer la politique d’adhésion en sollicitant l’avis des adhérent·es sur l’accueil des AA auto-édité·es parmi ses membres (pour mémoire : 75% de votes favorables). - Organiser une conférence de nos financeurs pour renouer le dialogue après deux ans de confinement et d’affrontements nécessaires.
- Accentuer le dialogue avec les Régions, qui sont désormais les partenaires incontournables de la culture.
- Mettre en place un audit et une enquête auprès des adhérent·es pour asseoir notre politique et notre stratégie en 2020.
- Mettre en place une coprésidence à 5, non indemnisée, pour plus de transparence, de solidité des décisions, et de partage des charges. Objectif : plus de collectif, moins de sacrifices !
- Envoyer une lettre d’info au CA tous les mois pour une totale transparence de l’action politique du Bureau.
- Augmenter nos salariées qui ne l’avaient pas été depuis des années et leur proposer des entretiens annuels pour faire le point sur leur ressenti, leurs besoins et leurs projets.
- Mettre en place un règlement intérieur (en cours).
- Accompagner des départs et des arrivées au sein de l’équipe.
- Renouveler une partie de nos outils de travail (ordinateur).
- Organiser un séminaire du CA pour la formation des administrateur·rices et la convivialité de la gouvernance.
- Finaliser le site internet, en assurer le suivi technique, graphique et rédactionnel.
- Suivre les relations avec le prestataire informatique Galago.
- Développer un module de tri régional des chartistes dans le répertoire en ligne (accessible prochainement).
- Refondre l’Outil Magique à la suite de la réforme fiscale et sociale.
- Pérenniser les financements informatiques (site et matériel) par une budgétisation annuelle.
- Créer un outil de présentation du CA.
- …
Une page se tourne, la co-présidence passe le flambeau. Début juillet une nouvelle co-présidence sera élue. Venez continuer ce travail ! Reprenez le flambeau !
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